Suspense et Mystère : "Commandant François Chanel" de Pascal Marmet

Découvrez l'enquête captivante du Commandant Chanel : mystères, meurtres et art africain.

Bienvenue dans l'univers intrigant du roman "Commandant François Chanel" de Pascal Marmet. Plongez dans une enquête envoûtante, où mystères, meurtres et art africain se mêlent dans une intrigue captivante. Suivez le commandant Chanel dans sa quête pour démystifier une série de crimes mystérieux. Préparez-vous à un voyage au cœur d'une énigme complexe et mystérieuse.

Résumé : Une enquête menée par un flic musicien, sur fond de sorcellerie et ayant pour décor les dessous d'une gare parisienne... Parmi les milliers de voyageurs, Laurent erre seul dans le hall de la gare de Lyon, l'air paumé. Il vient de rater son CAP boulangerie et sa mère l'a mis dehors. Samy, escroc à la grande gueule, le repère rapidement. Il a bien l'intention de profiter de la naïveté de ce gamin aux chaussures vertes et l'entraîne dans un cambriolage. L'appartement dans lequel ils pénètrent est une sorte d'antichambre du musée des Arts premiers et regorge de trésors africains. Mais ils tombent nez à nez avec la propriétaire et collectionneuse. Comme elle s'est blessée en tombant dans les escaliers, ils lui viennent en aide avant de s'enfuir. Pourtant, quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte, abattue de cinq balles tirées à bout portant. Le commandant Chanel, chargé de l'enquête, s'enfonce alors dans l'étrange passé de cette victime, épouse d'un ex-préfet assassiné quai de Conti peu de temps auparavant. Un polar haletant sur fond de sorcellerie qui nous dévoile les coulisses de la gare de Lyon et nous ouvre les portes du célèbre 36 quai des Orfèvres.

Commandant François Chanel • Pascal Marmet - L'histoire

Dans le roman de Pascal Marmet, le récit met en lumière la vie du Commandant François Chanel, un homme discret avec une formation de psychologue. L'histoire démarre avec la découverte d'un meurtre : une femme tuée par balle dans son appartement, apparemment lors d'un cambriolage qui a mal tourné. Bien que cette piste soit privilégiée, toutes les possibilités restent ouvertes. Il est à noter que son mari, le préfet Saint-Germain, avait lui-même été assassiné sous le pont Neuf six mois auparavant.

Quatre heures avant ce drame, Laurent, un jeune SDF, essaie de survivre dans la gare de Lyon en commettant de petits vols pour s'en sortir. Élevé dans un environnement familial difficile avec une mère alcoolique et un père toxicomane, il a passé la majeure partie de son enfance en famille d'accueil, recevant peu d'amour. Accompagné de son ami Samy, artiste serrurier et philosophe à ses heures perdues, ils pénètrent par hasard dans l'appartement où la femme du préfet sera retrouvée morte quelques heures plus tard.

Dans cet appartement vaste et étrangement encombré d'objets peu ordinaires, Laurent découvre de l'argent et des statuettes, ainsi qu'une femme gravement blessée. Malgré l'intention initiale de cambrioler l'endroit, il décide de lui porter secours et appelle les secours.

La victime est retrouvée plus tard, abattue de trois balles de revolver à bout portant : une dans le cœur, une dans le cou et une dans le ventre. L'enquête commence avec l'analyse de l'agenda, du répertoire téléphonique, des contacts des opérateurs et des alibis, ainsi que des enquêtes de voisinage.

Eric Pamiès, ami de Chanel et juge d'instruction dans cette affaire, souligne que malgré les contraintes financières, le préfet leur accorde des autorisations illimitées pour les prélèvements, les recherches d'ADN, les réquisitions de lignes téléphoniques, et autres dans cette affaire. En raison du manque de personnel dans la brigade criminelle, Chanel est assisté dans son enquête par deux jeunes filles élèves commissaires, une aide providentielle, car un nouveau meurtre vient de se produire : Armand Nodul, un ami de la victime précédente, est retrouvé assassiné de trois balles en plein cœur.

Le modus operandi suggère que le meurtrier utilise la même arme pour tuer ses victimes, ce qui constitue une sorte de signature. Chanel est convaincu que ces meurtres sont le résultat de la jalousie, de la cupidité et probablement d'un règlement de compte où les émotions sont en jeu. Le commandant Chanel se trouve confronté à une enquête complexe où aucun indice ne semble concorder. Les meurtres se succèdent, mais aucune preuve tangible n'apparaît. 

Commandant François Chanel • Pascal Marmet - Mon avis

Comment pouvait-il croire à ses balivernes lorsque l'on a croisé que des charlatans sans talent? Comment accorder un début de confiance à ces marabouts sorciers qui s'affichent dans une presse peu regardante, et qui promettent l'amour, la chance au jeu et la guérison miracle? Son parcours universitaire de psychologue s'y refusait obstinément

Donc le meurtrier est passé rendre visite à l'expert avec les trois premières balles du Smith & Wesson, puis le lendemain, il a vidé les 3 autres balles du barillet au 2 impasse de Conti et toujours en prenant bien soin de ramasser les douilles. Vous en conclurez comme moi que nous sommes en présence de meurtres prémédités et sériels

Nous sommes confrontés à une série de meurtres particulièrement sordides. L'enquête n'en est qu'à ses préliminaires, mais tout ce que nous pouvons affirmer ce soir, c'est qu'il existait une relation étroite entre les victimes. Nos services ont déjà fait parler certains indices et je suis convaincu que sous peu, nous trouverons l'auteur de ces crimes abominables

Dans un monologue égocentrique de deux heures, avec une voix embrasée, elle avait livré ses espoirs, ses rancœurs et le vide de sa vie qui démontrait qu'elle était née sans armure et sans supercherie. Une fille cash qui n'avait pas envie de s'économiser, une écorchée au cœur d'artichaut, une pleine de doutes, une nana sympa qui attirait les malveillants malgré un charmant sourire ou peut-être justement à cause de ce sourire craquant qui donne tout

"Commandant François Chanel" de Pascal Marmet nous propose une intrigue qui rappelle l'atmosphère des enquêtes du célèbre Maigret. Il est important de noter que le récit met un certain temps à démarrer. Environ 50 pages sont nécessaires avant que l'intrigue ne prenne véritablement son envol. Cette mise en place initiale peut demander un peu de patience, mais une fois plongé dans l'histoire, le lecteur est récompensé par un récit captivant.

Le style narratif du roman navigue dans un style tranquille, c'est un polar et non un thriller. L'intrigue est dévoilée à la manière minutieuse d'une enquête policière, où chaque piste est méticuleusement explorée. Si vous recherchez de l'urgence dans le récit passez votre chemin. Ce roman évoque également un sentiment de nostalgie en quittant les emblématiques lieux du 36 quai des Orfèvres, offrant ainsi une réflexion sur le changement et le passage du temps. De plus, l'ouvrage plonge le lecteur dans l'univers mystérieux de l'art noir africain, abordant des thèmes de pouvoirs surnaturels, de sorcellerie et d'obscurantisme. L'avertissement de ne pas sous-estimer l'invisible suggère la présence d'éléments mystiques et énigmatiques qui ajoutent une dimension intrigante à l'intrigue.

Le commandant Chanel se retrouve confronté à une énigme complexe, éprouvant des difficultés à démêler l'affaire, entouré d'un brouillard d'indices discordants. Malgré les meurtres qui se succèdent, l'enquête piétine, laissant planer le mystère sans aucune preuve tangible. Cette tension palpable dans l'enquête contribue à maintenir l'intérêt et à tenir en haleine.

Le personnage principal, le commandant Chanel, est un personnage atypique, comme il en est rarement donner d'en trouver. Une homme simple, généreux, attentionné, qui se retrouve plongé dans une enquête complexe, où le mystère persiste malgré les meurtres successifs, alimentant ainsi le suspense tout au long de l'histoire. Une très bonne histoire à découvrir pour les fans d'enquêtes policières. 

Bonne lecture