L’OMBRE DES DISPARUS
ENTRE DOULEUR ET ESPOIR
Quatorze ans après la disparition brutale d’un être cher, peut-on encore espérer des réponses ? Dans L’Ombre des disparus, John Veher nous plonge au cœur d’un mystère haletant où quatre inconnus, réunis par d’étranges colis, se lancent dans une quête aussi périlleuse qu’obsédante. Entre espoir et crainte, chaque indice les rapproche d’une vérité enfouie, mais à quel prix ?
Chronique roman : L'ombre des disparus • John Veher
Marie, anesthésiste marquée par la disparition de son fils Tim dans les eaux du Saguenay, vit enfermée dans une solitude pesante depuis quatorze ans. Un jour, un colis déposé sur son pas de porte bouleverse son quotidien : à l’intérieur, la casquette de baseball que portait Tim le jour de sa disparition, accompagnée d’un message mystérieux lui donnant rendez-vous à Montréal.
René, un vieil homme de 74 ans, reçoit un colis similaire contenant un carré de soie Hermès ayant appartenu à sa sœur jumelle Susan, disparue depuis quatorze ans. Ce geste ravive en lui l’espoir de la retrouver, malgré l’angoisse d’être victime d’un mauvais tour.
Sarah, jeune femme ayant grandi avec l’idée que son père avait abandonné sa mère et coupé tout contact, voit ses certitudes s’effondrer lorsqu’elle reçoit un vêtement lui appartenant et une invitation au même rendez-vous à Montréal. Et si son père n’avait jamais choisi de partir ?
Mathieu, lui, est persuadé que sa compagne Julie a disparu pour éprouver son amour, tout comme ses parents avant elle. Lorsqu’il découvre dans son colis une chaussure de Julie et un message énigmatique, il est certain qu’il s’agit du premier pas vers des retrouvailles tant espérées.
Ces quatre âmes blessées se retrouvent au Belvédère du Mont-Royal à l’heure convenue. Là, ils comprennent qu’ils ne sont pas seuls dans cette étrange énigme et que personne ne les attend. Ensemble, ils décident de suivre les indices laissés dans leurs colis, qui les mènent au Cabaret du Mont. Très vite, la quête se transforme en une aventure semée d’énigmes, de gravures énigmatiques et de symboles étranges.
Chaque étape les ramène aux lieux mêmes des disparitions. Ils revivent les souvenirs douloureux, confrontent leurs doutes et leurs espoirs. Mais à mesure qu’ils progressent, une question se fait plus pressante : veulent-ils réellement connaître la vérité ?
Entre révélations bouleversantes et secrets enfouis, L’Ombre des disparus pousse ses personnages à se confronter à l’impensable. Jusqu’où iront-ils pour retrouver leurs disparus ? Et surtout, que restera-t-il d’eux après avoir découvert ce qu’ils cherchaient tant à savoir ?
Avis : L'ombre des disparus • John Veher
Tous les chapitres se déroulent dans le même sens : Marie, René, Mathieu et Sarah, permettant ainsi une narration structurée et fluide. Cette construction renforce le lien entre les personnages et nous guide dans leur quête respective.
• Marie dégage une force et une détermination impressionnantes. Elle porte en elle une énergie brûlante, une volonté farouche qui la pousse à avancer malgré la douleur. Ce feu intérieur l’anime et la consume à la fois, la rendant profondément attachante et inspirante.
• Marie dégage une force et une détermination impressionnantes. Elle porte en elle une énergie brûlante, une volonté farouche qui la pousse à avancer malgré la douleur. Ce feu intérieur l’anime et la consume à la fois, la rendant profondément attachante et inspirante.
• Sarah, quant à elle, incarne parfaitement l’ère du temps. Ultra connectée, ambitieuse, elle jongle entre force et fragilité, entre assurance et rébellion. Son tempérament moderne et son allure rebelle ajoutent une dimension intéressante à l’équipe qu’elle forme avec les autres protagonistes.
• Mathieu, réservé et réfléchi, il analyse chaque situation avec prudence tout en cherchant à comprendre le passé.
• René est protecteur et terre-à-terre, il garde son sang-froid et veille sur le groupe avec un instinct presque paternel. Il s’est beaucoup attaché à Sarah, appréciant son côté rebelle, ce qui crée entre eux une relation complice et sincère.
Ces quatre personnages doivent veiller les uns sur les autres, formant ainsi une équipe unie par l’adversité. Malgré leurs différences, ils apprennent à se soutenir, à s’entraider dans une quête où la douleur et l’espoir s’entrelacent.
Derrière leur aventure, une présence invisible les manipule, les poussant à revenir sur les lieux du drame. Mais dans quel but ? Observation bienveillante ou jeu cruel de manipulation ? L’incertitude plane et nourrit le suspense.
Au fil de l’histoire, les liens entre les personnages se renforcent. Une complicité naturelle se développe : Marie et Mathieu d’un côté, Sarah et René de l’autre. Cette alchimie naissante leur permet d’affronter ensemble leur souffrance et de s’épauler dans cette quête qui leur tient tant à cœur.
La vérité qu’ils recherchent a un prix, et il est élevé. Chaque pas en avant les confronte à des révélations douloureuses, des souvenirs enfouis et des émotions brutes. Finalement, cette quête insensée devient un moteur d’espoir. Des liens se tissent, non plus seulement autour de la douleur, mais aussi grâce à la solidarité et à la volonté commune de comprendre ce qui s’est réellement passé. Cette fraternité improvisée donne au récit une profondeur émotionnelle saisissante, rendant la lecture à la fois bouleversante et captivante.
La conclusion de ce thriller psychologique m’a semblé assez étrange et mal exploitée, presque trop facile. Certains éléments manquent de cohérence, ce qui laisse une impression d’inachevé. Pourtant, cela n’enlève rien à la force de l’intrigue, extrêmement bien pensée, avec un rythme soutenu qui tient en haleine jusqu’au bout. On s’attache profondément aux personnages, chacun apportant une dimension unique à cette quête entre espoir et douleur.
Ces quatre personnages doivent veiller les uns sur les autres, formant ainsi une équipe unie par l’adversité. Malgré leurs différences, ils apprennent à se soutenir, à s’entraider dans une quête où la douleur et l’espoir s’entrelacent.
Derrière leur aventure, une présence invisible les manipule, les poussant à revenir sur les lieux du drame. Mais dans quel but ? Observation bienveillante ou jeu cruel de manipulation ? L’incertitude plane et nourrit le suspense.
Au fil de l’histoire, les liens entre les personnages se renforcent. Une complicité naturelle se développe : Marie et Mathieu d’un côté, Sarah et René de l’autre. Cette alchimie naissante leur permet d’affronter ensemble leur souffrance et de s’épauler dans cette quête qui leur tient tant à cœur.
La vérité qu’ils recherchent a un prix, et il est élevé. Chaque pas en avant les confronte à des révélations douloureuses, des souvenirs enfouis et des émotions brutes. Finalement, cette quête insensée devient un moteur d’espoir. Des liens se tissent, non plus seulement autour de la douleur, mais aussi grâce à la solidarité et à la volonté commune de comprendre ce qui s’est réellement passé. Cette fraternité improvisée donne au récit une profondeur émotionnelle saisissante, rendant la lecture à la fois bouleversante et captivante.
La conclusion de ce thriller psychologique m’a semblé assez étrange et mal exploitée, presque trop facile. Certains éléments manquent de cohérence, ce qui laisse une impression d’inachevé. Pourtant, cela n’enlève rien à la force de l’intrigue, extrêmement bien pensée, avec un rythme soutenu qui tient en haleine jusqu’au bout. On s’attache profondément aux personnages, chacun apportant une dimension unique à cette quête entre espoir et douleur.
Extraits : L'ombre des disparus • John Veher
Quatorze ans plus tard, un colis arrivait comme ça, avec la promesse de la vérité sur la disparition de sa sœur? C'était tellement improbable. Il n'avait osé en parler à personne de peur qu'on se moque de lui. Il en venait à regretter de ne plus aller à la messe.
Si quelqu'un peut te comprendre, c'est bien moi. Et je pense que Mathieu, comme René, font aussi partie des gens qui peuvent te comprendre. On appartient à ce petit cercle maudit de ceux qui ont perdu un proche, et qui ne savent pas où il est, ni s'il existe toujours. Ceux qui n'ont pas connu ça ne peuvent pas savoir ce que c'est que l'espoir.
Ce qui se passe quand on cherche une personne, dit-il finale-ment, c'est qu'on en trouve une autre. Peut-être après tout vaudrait-il mieux ne pas chercher...
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