ENQUÊTE COSY À WOODVILLE
QUI VEUT LA PEAU DU MAUDIT FRANÇAIS ?
Dans Qui veut la peau du maudit Français ?, deuxième tome de Shelly Ann Keller, nous retrouvons Analyn Landry au cœur de l’ambiance chaleureuse de Woodville, petite ville canadienne déjà sous les projecteurs après l’affaire des crânes (Squelettes et robes de bal). Entre incidents mystérieux et secrets soigneusement dissimulés, Analyn se lance avec ses amis dans une enquête mêlant curiosité et bienveillance, pour une aventure pleine de rebondissements au sein de cette ville riche en mystères.
Chronique : Qui veut la peau du maudit Français ? • Shelly Ann Keller
Dans ce deuxième tome de Shelly Ann Keller, l’atmosphère festive de Noël commence à s’installer à Woodville, mais la petite ville canadienne n’est pas au bout de ses surprises. Après l’affaire des crânes, qui avait mis la ville sur le devant de la scène médiatique, Analyn Landry, désormais bien installée dans le milieu de l’immobilier grâce à son catalogue Les maisons d’Analyn, se retrouve à nouveau plongée au cœur d’une enquête intrigante.
Alors qu’un certain René Dubois, surnommé le « maudit Français » pour son caractère hautain et désagréable, se présente à elle, convaincu que sa maison tente de l’assassiner, Analyn sent l’excitation et la curiosité renaître en elle. Pot de fleurs tombé, radio échouée dans la baignoire, lustre qui s’écrase : la série d’incidents paraît improbable, mais René est persuadé d’un complot. Analyn, avec sa meilleure amie Charmaine, médecin légiste installée définitivement à Woodville, décident d’enquêter, malgré le caractère difficile de René et la nature étrange des événements.
La visite au manoir de René révèle des indices surprenants : pots scellés, maillons de lustre tordus et pièces secrètes dans lesquelles des documents sont soigneusement cachés. Analyn et Charmaine doivent démêler le vrai du faux, tandis que la mort mystérieuse du domestique du Français ajoute des questions supplémentaires. L’apparition d’événements inexpliqués et la rencontre avec Adam, un cow-boy albertain au charme singulier, apportent une note de mystère supplémentaire à l’histoire. De quoi pimenter encore cette enquête cosy et laisser entrevoir d’autres secrets à venir pour Analyn.
Avis • Squelettes et robes de bal – Tome 2 • Shelly Ann Keller
Ce deuxième tome, Qui veut la peau du maudit Français ?, reprend avec brio l’atmosphère cosy et attachante du premier, tout en introduisant de nouvelles énigmes. Shelly Ann Keller réussit à maintenir un équilibre parfait entre mystère et quotidien, mêlant incidents surprenants, secrets bien gardés et personnages attachants. Analyn Landry, toujours aussi têtue et curieuse, s’affirme comme une détective amateur perspicace, offrant au lecteur une enquête palpitante mais douce.
L’histoire conserve un ton léger et bienveillant, malgré les événements inquiétants, et souligne une fois de plus l’importance des liens communautaires et de l’amitié. Les amateurs de cosy crime retrouveront ici tous les éléments qui font le charme du genre : mystères à résoudre, personnages hauts en couleur, et atmosphère chaleureuse des années 1980.
Ce second tome met en avant la ténacité, la curiosité et l’intelligence d’Analyn, qui, malgré les incidents étranges, garde son humour et sa bienveillance. Les interactions avec la communauté de Woodville, Nab l’imam et Charmaine enrichissent l’intrigue et apportent chaleur et complicité. L’intrigue est prometteuse et laisse présager de nouvelles aventures passionnantes pour Analyn et ses amis dans les prochains tomes.
Cela ne me pose pas de problème que les personnages soient musulmans, mais les paroles de Dieu et l’usage récurrent de mots en arabe ne me semblent pas toujours nécessaires au récit. En revanche, la personnalité d’Analyn - têtue, curieuse et perspicace - fait tout le charme de cette série. Le ton reste léger, et le roman, empreint de bienveillance, confirme la place de Shelly Ann Keller parmi les belles plumes du cosy crime.
Extraits • Squelettes et robes de bal – Tome 2 • Shelly Ann Keller
Tout d’abord, un énorme pot de fleurs en terre cuite présent sur l’un de ses balcons lui serait tombé dessus, alors qu’il taillait son rosier juste en dessous. Ensuite, sa radio branchée se serait échouée dans son bain alors qu’il était plongé dedans, il a tout juste eu le temps de s’extirper apparemment. Ah ! Et aussi, l’énorme lustre de sa salle à manger se serait écrasé sur la table tandis qu’il était en train de prendre son repas. Je lui ai dit que ce n’était qu’une série d’accidents malheureux, sa maison est très ancienne après tout. Mais il n’a rien voulu savoir.
À ma grande surprise, je me mis soudainement à espérer que celui-ci se confonde en excuses et me supplie de le reprendre. Je voulais qu’il pleure de désespoir et de regrets après m’avoir lâchement abandonnée, puis qu’il implore mon pardon à genoux. Je voulais le voir souffrir, et qu’il ressente le désespoir tel que je l’avais vécu. — Toi et moi on se connaît depuis très longtemps maintenant, et cette fois-ci je veux faire les choses correctement. J’ai beaucoup évolué ces derniers mois. Ces semaines loin de toi, loin de Woodville, m’ont fait prendre conscience que jusque-là j’étais dans l’égarement. Mais aujourd’hui, je veux rattraper mes erreurs comme un homme, un vrai.
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