BD : Skinwalker • Gabriel Katz & Steven Dhondt

Chronique BD : Skinwalker • Gabriel Katz & Steven Dhondt

SKINWALKER :
UN WESTERN FANTASTIQUE


Plongez au cœur d’un western tout sauf classique : Skinwalker mêle l’atmosphère rugueuse de l’Ouest américain de 1870 à une tension surnaturelle qui gagne peu à peu tous les recoins de son récit. On suit une cantatrice ruinée, un tireur à la retraite et sa nièce casse-cou dans une traversée des Rocheuses où se dessinent des héritages inquiétants, des créatures tapi­es, et un huis-clos glaçant au sommet d’un manoir isolé. Avec un décor glacé, des chasses nocturnes et l’ombre d’une légende amérindienne, cette BD met en scène un voyage entre remises en question et survie. 



Chronique BD • Skinwalker

Nous sommes en 1870. Diane Mc Lane est une cantatrice dont la carrière décline : son public s’amenuise, sa situation financière est fragile. Un admirateur, lui lègue un manoir perdu dans les forêts du Montana. Acceptant l’offre, Diane engage pour l’escorter jusqu’à cette demeure isolée Paul Warren, un ancien tireur à la retraite, accompagné de sa nièce Jo, une jeune femme experte à la gâchette.

Le trio part de New-York vers le Montana, traversant les paysages froids et hostiles. Une fois arrivé, le manoir révèle ses signes de décrépitude, et l’environnement se teinte d’un sentiment d’inquiétude.
Ce qui devait être une nouvelle vie ou une simple installation va se transformer en lutte pour la survie : des phénomènes surnaturels apparaissent, des habitants et des villageois au comportement étrange croisent leur route, et les fameux "Skinwalkers", des créatures issues de la tradition amérindienne, capables de prendre apparence animale.

Le récit révèle plus de tension, violence et mystère, lorsqu’ils réalisent que le territoire sur lequel ils posent pied est « sacré » pour certaines traditions, et que l’intrusion d’étrangers y réveille des forces qui ne tolèrent pas la présence humaine comme simple occupant. Une lecteur teintée d'aventure et d’horreur, mais qui reste solidement ancrée dans le western. 




Avis BD • Skinwalker


J’ai été séduit par la façon dont l’album réussit à installer rapidement un décor visuel et une atmosphère lourde : la neige, les forêts, les ombres longues, tout contribue à rendre palpable ce sentiment d’isolement. Le trio de personnages fonctionne très bien : Diane, venue d’un autre univers, apparaît comme vulnérable mais déterminée ; Paul Warren donne un ancrage solide; Jo apporte une énergie plus jeune et contemporaine dans un monde ancien.

Concernant le scénario de Gabriel Katz, certaines scènes peuvent sembler attendues, les rebondissements font leur effet, car l’histoire est bien ficelée et les personnages sont attachants ce qui permet de vivre l'histoire pleinement. 
Le vrai atout de cette Bd sont les décors, l’ambiance hiver-Montana et surtout, l'apparition des créatures visuellement marquante sans tomber dans l’extrème gorre. 
Une histoire au format "one-shot" qui limite peut-être l’approfondissement de certains personnages secondaires. La fin aurait peut être pu est différente pour Jo

Si vous aimez les récits qui combinent western, fantastique et horreur, Skinwalker est une belle réussite. Cette BD offre un voyage immersif, sombre et visuellement fort, dans un territoire où mythes et poudre font bon ménage. Des décors bien travaillés, une ambiance visuelle marquée et des personnages au charisme bien défini, avec en fond des créatures pour le petit côté frisson recherché. 




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