Livre : Les nuits que l'on choisit - Elise Costa

Livre : Les nuits que l'on choisit - Elise Costa

LIVRE : LES NUITS QUE L'ON CHOISIT • ELISE COSTA


Après avoir beaucoup apprécié, l'autobiographie de Raphaël Nedilko : l'Obstiné, jai décidé de me plonger dans un autre ouvrage traitant de la résolution d'affaires judiciaires. Elise Costa qui est une journaliste française, spécialisée dans les affaires judiciaires, nous propose avec "Les nuits que l'on choisit" une œuvre retraçant son parcours professionnel, au cœur de la machine judiciaire à travers plusieurs affaires criminelles des plus médiatisées aux plus classiques. 


Les nuits que l'on choisit - Elise Costa - L'histoire



Dans les nuits que l'on choisit, Elise Costa se dévoile en tant que chroniqueuse judiciaire, une plume courageuse au sein d'un univers initial empreint de méfiance, qui finit par la tolérer avant de l'accepter pleinement. Le monde judiciaire est un sacerdoce exigeant, mais qui en vaut la peine. 

Elle n'a jamais rêvé d'être journaliste. Ses écrits sont imprégnés des leçons apprises au travers de ses erreurs. L'affaire du petit Grégory, de Xavier Dupont de Ligonnès, de Patrick Dils... Comment écrit-on le crime ? Où se trouvent les frontières du malheur ? Où commence-t-il et où s'arrête-t-il ?

Elle est une chroniqueuse qui rend compte des audiences. Ce qui importe, ce sont les témoignages à la barre, le travail accompli par les enquêteurs du début à la fin. Tout le monde est logé à la même enseigne. Il n'y a plus de quête d'exclusivité. L'essentiel réside dans la manière dont les informations sont vous utilisées afin d'être rendues publiques.

Elle recherche des affaires où rien n'est ce qu'il paraît. Elle veut comprendre comment des personnes peuvent basculer. Dans ces salles d'audience inconfortables, elle peut passer des après-midis entiers à suivre des comparutions immédiates. Nîmes, Pau, Rouen, Bordeaux, Paris, Grenoble, Avignon, Montauban... Elle parcourt tous les tribunaux au gré de ses activités, faisant de cette expérience son quotidien. La justice est publique, et donc, dans les tribunaux, les procès sont ouverts à tous, mais les places sont limitées. 

Est-ce que chroniqueur judiciaire ne revient pas à vivre aux dépens du malheur des autres ?

Tel un peintre méticuleux devant sa toile, traquant la vérité derrière chaque couche d'encre noire, elle se plonge dans une multitude de détails issus de différents dossiers judiciaires pour exercer ce métier qui lui tient tant à coeur.

Les nuits que l'on choisit, ce sont celles passées à fouiller les méandres de la justice, à comprendre les âmes sombres et les actes impensables. Elles sont le reflet de sa quête perpétuelle de vérité et de justice, dans l'espoir que ses mots apportent un éclairage, même infime, sur les chemins tortueux de l'humanité.

Bonne lecture


Livre : Les nuits que l'on choisit - Elise Costa

Les nuits que l'on choisit - Elise Costa


Au cours de ces deux ans passés à essaimer les palais de justice, j'ai appris que la violence d'un coup détermine l'intention de tuer. Que la chaux empêche un corps d'émettre les effluves de la mort et d'être déterré par des chiens pisteurs. Que le meilleur chien pisteur est le saint-hubert [...] J'ai appris dans quelles conditions le BlueStar, le révélateur de sang est utilisé  [...] Que contrairement à la croyance populaire, il existe dans le Code pénal très peu de circonstances atténuantes et bien plus de circonstances aggravantes. Que l'inceste se retrouve sur plusieurs générations dans une famille et que le seul moyen de briser la malédiction est de confier le secret à un adulte qui y croira [...] J'ai appris les dégâts que peut faire une balle de 9 mm, la trajectoire d'une gerbe de plomb à bout portant, le bourdonnement dans les oreilles après un tir.  [...] Que la médecine légale permet de savoir si un coup est ante mortem, perimortem, ou post mortem. Que l'os hyoïde peut se briser sans tuer. Que le crime n'a jamais que trois origines possibles: argent, pouvoir, ou sexe. [...] J'ai découvert qu'un avocat peut avoir peur de son client, que les commissaires de police peuvent être terrifiés à l'idée de passer à la barre pour exposer leur enquête aux jurés [...] J'ai compris que les greffiers sont, dans la chaîne judiciaire, ceux qui maîtrisent le mieux les textes de loi. Que les plaidoiries n'ont pas l'impact que l'on imagine, elles ne font pas basculer un procès, les dés sont jetés bien avant. Que l'on juge un homme ou une femme, avant de juger un dossier. Et que personne ne connaît vraiment personne. Même les gens ordinaires ont de sombres secrets









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