LIVRE : TUEZ-MOI MAIS NE ME HAÏSSEZ-PAS • YOLANDE EGYED
Pour l'été, vous préférez des lectures qui changent de l'ordinaire, par leur format ou le sujet ? Je vous propose de découvrir le dernier roman de Yolande Egyed • Tuez-moi mais ne me haïssez-pas. Voici un roman noir, assez court 160 pages pour plonger dans les méandres et la noirceur de l'esprit humain.
Résumé : « On doit bien mourir de quelque chose ! »
La phrase gâchette, celle qui brise les dernières amarres qui vous relient à la réalité. Comment bascule-t-on dans la folie meurtrière ? L’inné ? L’acquis ?
Une vieille dame impassible attend, dans une salle d’interrogatoire au commissariat central de Nice. Elle est accusée des pires méfaits, une série d’amputations visant invariablement tous les mois un trentenaire. La scène de crime révèle pour certaines victimes, des agissements particulièrement glauques, cachés à la face du monde, et mis en lumière par la tueuse en série.
Rituel satanique ? Œuvre d’une déséquilibrée ? Il faut tout le flair du Capitaine Grégory Lopez et de sa patronne la Commissaire Yasmina Avataria, pour comprendre que cette charmante vieille dame poursuit une problématique précise.
Le voile se lève sur la noirceur des âmes.
Qui sait ce qu'un esprit malade cache à la face du monde ?
Adélaïde Garcia à 68 ans. C'est une femme que l'on regarde sans voir, Elle est indifférente à son propre sort. Le calme imprègne ses traits. Dans cette salle interrogatoire, elle attend son sort. Elle aborde un petit rictus. En effet, cette femme qui peut être madame tout le monde, sait manier le scalpel comme personne. Et elle peut se vanter du travail bien fait. Elle s'impose par le silence. Rien n'atteint cette femme.
Le procureur a mis en examen Adélaïde pour meurtres aggravés avec circonstances aggravantes et actes de torture. Nous retrouvons dans cette histoire le lieutenant Nacer Temime, le capitaine Grégory Lopez et le commissaire Yasmina Avataria.
Dans cette affaire, les médias ont joué un rôle important. Grâce à une couverture médiatique importante, les moyens mis à disposition de la DRPJ de Nice ont considérablement augmenté, pour découvrir l'identité du coupable (psychologues, analystes criminels ...) En effet, au fil des mois, les cadavres s'accumulaient et pas une seule piste pour arrêter ce serial killer.
Adélaïde sélectionnait des jeunes d'environ 30 ans pour mes meurtres. Elle estimait faire preuve d'utilité sociale en les tuant. Aucune trace de honte.
• Qui aurait pu imaginer qu'elle pratiquait des actes de barbarie ?
• Que savons-nous exactement du passé des hommes avant goûté au scalpel d'Adélaïde ?La garde à vue n'a rien donné, les convocations chez le juge d'instruction non plus. Les perquisitions semblent confirmer qu'Adélaïde est bien l'auteur des 12 assassinats, sans avoir eu recours au moindre complice. Il faut absolument que Madame Garcia confie les motifs de ses actes. Les familles des victimes sont en droit de connaître la vérité.
"C'était une belle journée pour mourir, je lui ai dit, il n'a pas eu l'air de comprendre"
"Nasser à murmuré ce dernier mot avec toute la douceur dont il est capable, espérant sortir la meurtrière de son marasme psychique."
Tuez-moi mais ne me haïssez-pas • Mon Avis
Voici un roman atypique. Ici, le roman est inversé. Nous commençons le roman en connaissant déjà le meurtrier et remontons au fil des pages avec la psychologie du tueur pour découvrir le pourquoi du comment de ses actes. La naissance du tueur qui a grandi dans un environnement noble anglais, entre pensionnat et recherche continuelle de l’affection de son père …
En retraçant le passé de cette femme, nous apprenons à découvrir une personne marquée par la vie et par les blessures, ses doutes, ses déceptions, ses douleurs, la panique et le vide. Cette femme est caustique, a un air sadique cruel et est renfrognée. Elle méprise les lois et de la morale. Les principes moraux sont démodés.
Je n'ai pas trop accroché aux personnages, nous n'en avons pas le temps dans ce roman de 160 pages qui de plus est écrit en caractères assez gros. La psychologie d'Adélaïde Garcia ainsi que son histoire sont assez complètes, mais ses motivations, ses meurtres sont quant à eux assez mal expliqués et survolés. Je ne suis pas rentrée dans l'histoire, que celle-ci était déjà terminée. Il manque quelque chose à ce roman, aussi bien dans la noirceur annoncée que dans les meurtres. On nous annonce 12 crimes ... seulement deux sont mis en avant. Pourquoi ? On veut du noir, du très noir et du glauque dans ce type de roman, il faut nous en donner ;) Ce roman manque de frissons.
L'écriture de Yolande Egyed est très agréable. Le sujet de la mamie serial killer est original. Nous n'avons pas l'habitude de trouver ce type de profil psychologique dans un thriller noir. Le roman se lit d'une traite. Plongez dans la noirceur d'une âme le temps d'une lecture.
Bonne lecture
je trouve ca super intéressant cet angle d'attaque, et d'avoir une femme un peu agée comme tueuse ! ca change
RépondreSupprimermerci pour la decouverte
RépondreSupprimerohhh une commissaire femme, c'est rare ! c'est top !
RépondreSupprimerUn livre qui pourrait faire partie de ma pal sans souci
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas !
RépondreSupprimerJ'aime bien quand l'auteur choisi d'inverser les choses, je sais que cela en dérange certain, mais c'est un parti pris intéressant qui permet de mettre en évidence d'autres choses. En tout cas il m'a l'air vraiment pas mal.
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