Entre réalité et cauchemar : Je n'étais pas fou de Pascal Lefebvre

En tant que membre du Jury du prix des étoiles Librinova, j'ai le privilège de découvrir une multitude d'œuvres littéraires. Je vous présente aujourd'hui un récit envoûtant qui explore les méandres de l'âme humaine et les frontières entre réalité et imagination.

Ce livre, dont je vais vous parler aujourd'hui, nous plonge dans l'univers sombre et mystérieux de Gaultier, un jeune homme hanté par une présence sinistre incarnée par un homme en soutane blanche. Ce roman nous entraîne dans un tourbillon d'émotions intenses, et vous hantera bien au-delà de la dernière page tournée.

Je n'étais pas fou de Pascal Lefebvre : L'histoire

Le frère de Louis porte en lui le souvenir d'un homme en soutane blanche, une apparition nocturne qui a marqué son enfance à jamais. Hanté par cette présence spectrale, il refuse d'en parler, de peur de raviver les blessures du passé et de se confronter à l'incrédulité des autres.

Cet homme en blanc a brisé son innocence, lui arrachant une part de sa joie et le laissant avec un sentiment de honte et d'inutilité. Moqué et rejeté par les adultes qui ne le comprenaient pas, il a grandi dans l'isolement, marqué par le regard accusateur de ceux qui le prenaient pour un fou.

Aujourd'hui encore, le poids de ce traumatisme pèse lourd sur ses épaules. Le souvenir des moqueries et du mépris le hante, le renvoyant à cette époque où il était mis à l'écart. Il dort la lumière allumée, cherchant à se protéger des ténèbres et des fantômes qui hantent son esprit.

Le mystère de cet homme en soutane blanche et son lien avec le frère de Louis restent entiers. Qui est-il ? D'où vient-il ? Que signifie sa présence dans les rêves du garçon ? Autant de questions qui planent sur le récit, laissant planer un voile de mystère et d'angoisse.

Gaultier fait partie d’une famille nombreuses. Les adultes pensent qu’il voit des choses qui n’existe pas. Mais lui voit une silhouette qui partage ses nuits depuis des années. Une soutane blanche de moins cachant ses mains dans ses manches et la tête encapuchonnée ne laissant apparaître aucun trait de son visage.

Cependant, l'incompréhension et la stigmatisation persistent. Les adultes autour de Gaultier pensent qu'il est atteint de schizophrénie, tentant de rationaliser ses expériences par des diagnostics médicaux.

Le récit se déploie dans une atmosphère de mystère croissant, où les frontières entre la réalité et l'imaginaire s'estompent. Les manifestations de l'homme en soutane blanche deviennent de plus en plus intenses et déroutantes, plongeant Gaultier dans un état de terreur et de confusion. Au cœur de cette intrigue se trouve la quête de vérité de Gaultier sur son passé et sur la nature de l'homme en soutane blanche.

Envoûtement, hallucinations, prophéties, possession.... ? Les liens qui lient Gaultier à cette puissance sinistre révèlent des vérités troublantes

Nous pensons que Gauthier est atteint de schizophrénie. La schizophrénie est une pathologie psychiatrique complexe, qui se traduit schématiquement par une perception perturbée de la réalité, des manifestations productives, comme des idées délirantes ou des hallucinations, et des manifestations passives, comme un isolement social relationnel.

La vérité ? Répondit Gauthier. La vérité, je vous l'ai dite depuis des années et vous avez décidé en retour de me faire passer de psychologue en psychologue. Vous m'avez laissé avoir peur, être seul, et la solitude fait tellement mal. Mais aujourd'hui je n'ai plus peur, je ne serai plus jamais seul ? Il est là pour moi et il le sera à jamais, il me l’a promis.

Je n'étais pas fou de Pascal Lefebvre : Mon avis

Un récit qui explore la folie, la solitude, la culpabilité et la quête de vérité dans un monde obscur et mystérieux. Une ambiance lourde et pesante qui va crescendo et nous plonge dans des visions dérangeantes, des phénomènes étranges, face a la cruauté et l’horreur des enfers. J’aurais aimé un roman plus long et plus poussé sur la psychologie de Gaultier, explorer plus en détail la noirceur des ténèbres et la profondeur démoniaque qui l’habite.

Un roman agréable à lire mais qui promet plus de terreur et d’horreur de part sa couverture, que le contenu du roman. 

Bonne lecture