LIVRE : LE FAUSSAIRE DE SALT LAKE CITY • SIMON WORRALL
La maison d'édition Marchialy, est spécialisée dans la publication d'histoires vraies portées par une exigence littéraire : grands reportages aux limites du roman d’aventures, enquêtes romancées, récits d’exploration... Il y a quelque temps, je vous proposais la chronique du Lieutenant Versiga de Raphaël Malkin publié chez Marchialy. Aujourd'hui, je vous emmène explorer la vie du plus grand faussaire de Salt Lake City : Mark Hofmann.
Le faussaire de Salt Lake City • Simon Worrall : L'histoire
Tout commença à partir d'un article publié en avril 1997 dans New York Times, annonçant la mise en vente d'un poème écrit d'Emily Dickinson, le premier de ses écrits retrouvé depuis plus de 40 ans.
Cette poétesse qui avait l'image d'une vieille fille austère et solitaire, retranchée du monde dans sa maison familiale de Nouvelle-Angleterre, n'avait presque rien publié de son vivant. L'idée qu'une œuvre inédite puisse ainsi tomber du ciel était un enchantement.
Lombardo, le conservateur des collections de la bibliothèque de la ville d’Amherst, s’était démené comme un fou pour remporter cette enchère. Mais il s’avéra que le fameux poème était en réalité un faux, qui s'était vendu aux alentours de 21 000 dollars.
Mark Hofmann était un faussaire et revendeur de documents rares installé à Salt Lake City et avait défrayer la chronique au début des années 1980 en fabriquant de faux manuscrits sensationnels. Tout le monde sait que cet homme avait produit des contrefaçons littéraires. Mais s'est-il aussi attaqué aux oeuvres d'Emilie Dickinson ?
Ce faussaire de génie était doublé d'un manipulateur hors pair, savourait le chaos engendré par ses mensonges. De l'extérieur, c'était un homme a l'air sérieux, un marchand de livres rares, un collectionneur et père de famille respectable. Mets une autre personne se cachait sous ses airs de Monsieur, Tout-le-Monde, que même sa famille ne soupçonnais pas.
Qui, pouvait posséder assez de talent, et d’inventivité pour accomplir une chose pareille : la bonne encre, le bon papier, imiter l'écriture, tromper les experts... Voilà qui ne semblait pas à la portée du premier venu.
Ce faussaire semblait insaisissable, et toujours hors de portée. Un escroc moderne, un artisan de génie, un magicien de l'encre et du papier avec une perfection technique que même certains des meilleurs espère américain s'ils sont trompés. Et quand le mensonge et les arnaques ont fini par se retourner contre lui, il s'est transformé en assassin.
Le faussaire de Salt Lake City • Simon Worrall : Mon avis
C'était le début d'une aventure qui allait m'emmener de la Nouvelle-Angleterre et ses villages de maisons aux bar- dages blancs jusqu'aux déserts salés de l'Utah, en passant par les rues de New York et le célèbre strip de Las Vegas. Un vertigineux jeu de piste autour d'une poétesse et d'un assassin. Démêler les fils qui les reliaient l'un à l'autre, et comprendre comment l'une des plus brillantes contrefaçons au monde avait voyagé du fin fond de l'Utah jusqu'à Madison Avenue, deviendraient bientôt ma seule obsession.
Dans un monde poste moderne et poste féministe, cet exil intérieur, est vu comme une forme d'héroïsme, et sa décision de ne pas se marier comme le seul choix, intelligent, possible
En résolvant cette énigme, il se prouverait à lui-même et aux autres, qu'il était capable de faire la distinction entre illusion et réalité. Enfin, il pourrait exorciser les fantômes de son passé
Avant de lire cet ouvrage, je ne connaissais pas la poétesse Emilie Dickinson. Nous apprenons ici la vie, la façon d’écrire, la calligraphie de cette femme qui incarne la conscience féminine. Cette femme éternelle jeune fille, pas mariée et sans enfant. L'une des poétesses les plus secrète du monde.
Dans la première partie du roman, nous avons vraiment l'impression d'être sur la page Wikipédia du poète : beaucoup de dates, de personnages, d’explications…. Tous ces détails ne rendent pas le récit très fluide, ce qui a tendance un peu à fatiguer car trop de détails. Le texte est difficilement compréhensible par moment.
Recréer l'illusion du temps a toujours été le plus grand défi des faussaires. Nous retraçons dans ce roman tout son parcours. Cet homme a bien compris que pour la vente des objets personnels, il n’y a pas de limites à ce que les gens sont prêts à dépenser pour se rapprocher de leurs idoles. Certains documents historiques ont même valu des sommes astronomiques. Avec la flambée des prix, la course aux manuscrits rare, et la tentation à l'escroquerie se sont considérablement accrues.
On sent que l'écriture de ce livre qui contient énormément de descriptions, à du demandé un travail de fourmi tant pour les recherches, ainsi que le fond et la forme. Rien n'est laissé au hasard. Tout est expliqué tout est décrit. Il n'y a pas de place à l’imagination et à la fiction. C’est un descriptif détaillé des événements tels qui se sont passées, étape par étape, année après année, afin de mettre en lumière les projets d'escroquerie à grande échelle développés par cet homme.
Si vous êtes fan de ce type d'ouvrage d'histoire vraie, proposé par la maison d'édition Marchialy, vous serez comblés par ce bijou, retraçant le parcours atypique du plus grand faussaire de Salt Lake City.
Bonne lecture.
Je ne connaissais pas ce roman et ta chronique me donne envie de le découvrir !
RépondreSupprimerMerci beaucoup
des bises