Juste Un Petit Meurtre Pour Commencer (T1) • Fern Cristo

Chronique Juste Un Petit Meurtre Pour Commencer • Fern Cristo

JUSTE UN PETIT MEURTRE POUR COMMENCER
UN COSY MYSTERY À SOLEILCITY

Première enquête pour Bartabot Investigations ! Dans ce cosy mystery, Fern Cristo nous entraîne dans une aventure pleine d’ironie, de mystères et de personnages hauts en couleur. Entre secrets de village, rivalités policières et humour fin, Juste un petit meurtre pour commencer pose les bases prometteuses d’une série d’enquêtes où l’instinct féminin et la persévérance prennent le dessus.



Chronique : Juste Un Petit Meurtre Pour Commencer • Fern Cristo


Après une carrière écourtée dans la police, Odile Bartabot décide de reprendre l’agence de détective fondée par sa grand-mère Pervenche, figure respectée du métier. Brune, athlétique et déterminée, Odile tente de tourner la page d’un passé douloureux - un accident dramatique l’a laissée marquée dans sa chair et dans son esprit.

Depuis quatre mois, son quotidien se résume à des filatures d’amants et des chiens égarés, loin de l’adrénaline des enquêtes criminelles. Mais trois affaires vont bouleverser sa routine.

D’abord, celle du colonel Faberlais, soupçonné d’infidélité par son épouse Marthe, femme acariâtre et fortunée prête à tout pour obtenir des preuves, quitte à les faire fabriquer. Puis, une mystérieuse mort secoue la petite ville de Soleilcity : Aimée, vieille commère connue pour sa langue bien pendue, est retrouvée sans vie au bas de son escalier. Officiellement, un accident. Officieusement, un meurtre. Son frère Roland est convaincu qu’elle a été tuée et fait appel à Odile pour rétablir la vérité.

Face à elle, l’inspecteur Fichaux, son ancien collègue et amant, classerait volontiers l’affaire. Pourtant, les indices s’accumulent, les incohérences aussi. En parallèle, Odile doit encore élucider un enlèvement canin suspect, celui d’un chien de grande valeur.

Aidée de sa meilleure amie Apolline, soutenue par Célestine sa soeur et Pervenche, sa grand-mère pleine de sagesse et d’expérience, Odile se lance corps et âme dans cette triple enquête. Entre rivalités professionnelles, mensonges et vieilles rancunes, elle va devoir faire preuve de sang-froid pour prouver qu’elle est digne de son héritage et de son nom.


Juste Un Petit Meurtre Pour Commencer (T1) • Fern Cristo


Avis : Juste Un Petit Meurtre Pour Commencer • Fern Cristo



Avec Juste un petit meurtre pour commencer, Fern Cristo signe une entrée réussie dans le genre du polar léger. Ce roman marie habilement intrigue policière et humour, tout en dressant le portrait d’une héroïne cabossée mais résolument combative.

L’autrice nous plonge dans une ambiance à la Nestor Burma, où l’enquêtrice privée est souvent méprisée par la police, mais finit par leur damer le pion grâce à sa ténacité. Le style est fluide et les dialogues agréables, mais les prénoms d’un autre temps sont très déstabilisants. On a parfois l’impression de se retrouver dans l’après-guerre, alors que le roman se déroule clairement à une époque moderne : internet y est bien présent. Ce décalage est assez désagréable à la lecture, d’autant qu’on associe généralement ce type de prénoms à des personnages âgés. (Odile, Marthe, Aimée, Roland, Célestine, Apolline, Pervenche... pas un seul prénom actuel)

Les thèmes abordés oscillent entre résilience, rivalité, reconstruction et quête de reconnaissance. L’histoire évoque aussi les liens familiaux, notamment à travers la relation entre Odile et sa grand-mère, et la présence touchante de sa sœur Célestine, atteinte de trisomie 21.

Malgré quelques longueurs, l’ensemble reste captivant et bien mené. L’intrigue d’Aimée apporte une vraie tension narrative, et le dénouement laisse présager d’autres enquêtes tout aussi savoureuses.

Verdict :
un premier tome attachant et prometteur, à lire pour le plaisir d’une enquête pleine de mordant et d’un humour finement dosé. Hâte de me plonger dans la suite des aventures de Bartabot Investigations !




Extraits : Juste Un Petit Meurtre Pour Commencer • Fern Cristo


Depuis qu’elle avait ouvert son agence de détectives quatre mois plus tôt, elle ne faisait qu’espionner des amants clandestins et retrouver des chiens perdus avant de rentrer chez elle tous les jours à 17 h 30. Un train quotidien sans nuits blanches, sans course-poursuite et sans renversements de situations. Le crime se portait bien à Soleilcity et la police n’était pas plus compétente qu’ailleurs, alors pourquoi personne ne lui confiait un meurtre, ou même une tentative de meurtre ?

Si ta confiance vient de ce que les autres pensent de toi, tu es complètement dépendantes de leurs compliments et à la merci de leurs critiques. La vraie confiance en soi, ça vient d'un sentiment de sécurité intérieure.

Elle tourna ensuite son attention vers le lit défait. Elle tâta les oreillers, puis repoussa la couverture en crochet crasseuse posée sur une couette à la couleur indéterminée. Elle passa les mains sous le matelas puis regarda sous le lit. Aimée avait du mal à se déplacer. Si elle avait quoi que ce soit à cacher, elle l’aurait mis à portée de main. Elle s’approcha de la commode, vérifia les tiroirs et contempla un instant le coin du miroir couvert de traces de doigt graisseux. Elle retourna le cadre et laissa échapper un petit cri triomphant.



 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre commentaire. Bonne journée

Rechercher un article