LE MYSTÈRE DU CHÂTEAU DE MALEMORT
ADÉLAÏDE DANS LA MAISON DES MORTS
Avec Adélaïde dans la maison des morts, Jérôme Rey entraîne le lecteur au cœur d’une intrigue située en 1903, entre croyances occultes, séances de spiritisme et enquêtes policières. Le roman installe une atmosphère de mystère où les frontières entre réalité et illusion se brouillent peu à peu. Sans trop en révéler, cette histoire nous plonge dans les secrets d’une famille marquée par le deuil et les apparences trompeuses.
Chronique : Adélaïde dans la maison des morts • Jérôme Rey
En mars 1903, dans la ville de Castres, Adélaïde Marti, modiste discrète et curieuse, se rend au château de Malemort à l’invitation de sa tante, Adèle Blanchet, veuve et héritière d’une grande fortune, qui espère communiquer avec son fils mort dix ans plus tôt. Sa tante craint que cette séance de spiritisme ne soit qu’une machination — elle a mandaté Adélaïde et son frère, le commissaire Raymond Marti, pour surveiller le mage Ambrosius Pavlovitch, la voyante Jessica Reynolds et son assistante Madeleine Roy.
L’arrivée au château est tout sauf rassurante : l’édifice, vieux de plusieurs siècles, flanqué de tours et entouré d’allées lugubres, impose son aura. Lors de la séance de spiritisme, Adélaïde est entraînée dans une vision troublante : un homme et une femme apparaissent dans un brouillard, un fantôme s’impose, Adélaïde a l’impression d’être envahie par une force… Le mage meurt peu après, calciné dans une chambre verrouillée de l’intérieur, et la voyante disparaît, retrouvée dans un sarcophage aux lèvres bleutées, pupilles dilatées, et une odeur d’amande douce flottant dans l’air. Des phénomènes étranges se multiplient : un chien vidé de son sang, un lustre de cristal qui explose, des objets personnels des défunts retrouvés dans une dépendance abandonnée… Le doute n’est plus permis : ce huis clos est bien le théâtre d’une machination mystérieuse, où se mêlent l’enquête policière, le fantastique et l’ésotérisme.
Adélaïde, cherchant à démêler le vrai du faux, se joint à son frère pour traquer l’auteur de ces événements. Le danger rôde dans chaque couloir du château.
Avis : Adélaïde dans la maison des morts • Jérôme Rey
Extraits Roman : Adélaïde dans la maison des morts • Jérôme Rey
Elle ne sait plus quoi inventer comme excentricité, commenta Raymond. Il y a quelques années, elle a acheté un château hanté, juste avant le suicide de son fils, et maintenant elle se décide à commémorer l'anniversaire de sa disparition comme si elle voulait le faire revenir d'entre les morts.
Les anciens racontent que, passé minuit, un souffle glacial s’élève dans les couloirs, chassant les flammes des chandelles. Des cris étouffés, pareils à des appels noyés, résonnent dans les murs. Les témoins jurent avoir vu une silhouette de femme aux yeux vides pleurant du sang, errer lentement vers la tour sud, ses pieds ne touchant jamais le sol.
Elle se retourna et vit Clotilde de Châteauneuf dans son habit moyenâgeux qui flottait à ses côtés. Elle lui souriait. Adélaïde reconnut le fantôme qu'elle avait croisé lors de la séance de spiritisme. Elle entendit dans sa tête une voix douce et mélodieuse qui essayait de communiquer avec elle. Elle ne comprit pas tous les mots. Elle y reconnut les mots “danger”, “mort”, “attention”, “apparence trompeuse”. Alors qu'elle essayait de lui répondre, aucun son ne sortait de sa bouche. Clotilde disparut comme absorbée par le mur de la façade du château.

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